Les 5 quêtes du (ré)engagement

Co-créées au sein d’Anciela et de notre institut, ces 5 quêtes du (ré)engagement identifient les désirs fondamentaux qui nous mettent en mouvement pour évoluer dans notre vie personnelle et professionnelle ou nous engager dans des associations ou des collectifs citoyens. 

Elle exprime notre désir de mettre en cohérence notre vie professionnelle avec nos valeurs personnelles, souvent tournées vers la solidarité, le partage, la protection de la nature ou vers tout ce qui, d’après nous, correspond au bien commun. Dans un contexte d’urgences écologiques et sociales, cette quête de sens est la toute première exprimée par celles et ceux qui ont envie d’évoluer dans leur vie professionnelle. 

Si vous vous dites : « mon boulot ne sert à rien pour rendre le monde meilleur, voire il contribue à le dégrader » ou « j’ai fait telles ou telles études parce que j’avais envie de contribuer à mon échelle, et je me rends compte que ce n’est pas du tout le cas », c’est que vous êtes en quête de sens ! 

La quête d’utilité exprime notre besoin de sentir, voir, comprendre que nos actions ont une utilité réelle face aux enjeux que notre société rencontre. Elle s’exprime avec un désir d’incarnation : que notre métier soit plus complet, plus entier, plus sensible, plus concret… C’est ce qu’on retrouve dans le désir d’aller vers des métiers d’artisanat, d’épicerie, d’agriculture ou encore dans des lieux ou tiers-lieux engagés. 

Si vous vous dites : « j’ai envie de remettre les mains dans la terre », « d’être en lien avec les publics qui ont réellement besoin d’aide » ou encore  « de voir que je suis vraiment utile à des personnes ou à la nature » vous exprimez cette quête d’utilité. 

La quête de liens correspond au désir d’être connecté aux autres dans notre vie professionnelle comme dans notre vie personnelle : de pouvoir vivre avec eux des moments enrichissants, de nous nourrir de nos différences et/ou de partager nos ressemblances. L’évolution professionnelle vers le monde de la transition correspond souvent à une recherche pour trouver des personnes qui ont les mêmes intentions que nous - agir pour une société plus écologique, plus solidaire, plus conviviale - mais aussi de rencontrer des personnes différentes de celles avec qui nous avons partagé nos études ou nos premières expériences professionnelles. 

Si vous vous dites : « j’ai envie d’être avec des personnes qui me comprennent », « de partager et d’agir avec des personnes différentes de moi qui m’apprennent et me font grandir » ou encore « d’apprendre à aimer les personnes avec qui je travaille », c’est que vous êtes en quête de liens ! 

La quête de découverte correspond à notre envie de continuer à apprendre, comprendre, progresser, affronter de nouvelles situations, relever de nouveaux défis. Dans une société où le « bore out » (qui exprime un ennui extrême au travail) s'accroît avec le développement des « bullshit jobs » (ou boulot à la con) décrits par David Graeber, cette quête de découverte se retrouve d’autant plus forte. Elle touche particulièrement celles et ceux à qui, dans leurs études, on a promis une vie passionnante en apprentissages, actions, défis. 

Si vous vous dites : « je ne trouve pas d’enjeux dans ce que je fais aujourd’hui, je n’apprends plus rien d’intéressant », « je fais et refais un peu toujours la même chose, je m’ennuie » ou encore « j’ai fait le tour de mes missions, j’ai envie de défis nouveaux et concrets  », c’est que vous êtes en quête de découverte.

La quête d’aventure se retrouve dans notre désir de participer à un mouvement qui nous dépasse à une place dans laquelle on décide effectivement de nos actions. Cette quête, qu’on retrouve en particulier chez celles et ceux qui décident d'entreprendre, correspond à notre besoin de nous approprier ce que nous vivons dans notre vie pro, de décider de nos actes et de participer aux décisions collectives dans notre structure. Une quête qui trouve un écho dans les jeunes pousses écolos et solidaires avec des équipes à taille humaine et des modes d’organisation participatifs qui entraînent les personnes dans une aventure collective. 

Si vous vous dites : « j’ai envie de participer à une aventure humaine où j’ai ma place », « je souhaite pouvoir contribuer aux choix stratégiques de ma structure  » ou encore « j’ai envie de relever réellement des défis collectifs et de pouvoir regarder derrière moi le chemin accompli ensemble », c’est que vous êtes en quête d’aventure.

Connaître les quêtes qui nous animent nous aide à identifier ce que nous allons chercher dans de nouvelles expériences professionnelles engagées. C’est un bon outil de discernement pour trouver une des places qui nous correspond dans ce vaste monde de la transition écologique et des solidarités.   

Fausses bonnes idées (et structures) : comment les identifier ? 

L’évolution professionnelle en quête de sens commence toujours avec une exploration. On découvre, on s’étonne, on s’émerveille, on s’enthousiasme, on se méfie, on s’interroge… Face à toutes les (belles) initiatives, associations, entreprises qu’on découvre, comment savoir celles qui sont réellement porteuses de solutions d’avenir, écologique et solidaire ?  4 conseils pour avoir un faisceau d'indices sur la pertinence et la sincérité des initiatives qu’on découvre dans notre exploration. 

▸ 1. Ambiance communicationnelle : anglais, mots bizarres, concepts flous…  

C’est un peu basique, et parfois trompeur, mais c’est souvent un (bon) premier indicateur : si vous tombez sur un site qui multiplie les anglicismes (voire les mots en anglais car nous sommes tous bilingues) et les mots bizarres qui n’ont pas trop de sens dans notre langue, ce n’est pas un très bon signe. Comme le disait la grand-mère de Martine Aubry : si c’est flou, c’est qu’il y a un loup. 

Attention, ce n’est pas automatique, c’est le premier indice qu’on peut détecter pour lever le sourcil ! 

▸ 2. Histoire et parcours des personnes fondatrices : pourquoi vous en êtes arrivées là ? 
Une initiative entrepreneuriale ou associative pertinente, c’est souvent une initiative ancrée dans le parcours des personnes fondatrices. Lire leur parcours et écouter leur témoignage donne des clés pour savoir si elles se sont réveillés un matin après une soirée arrosée entre copains d’école de commerce avec un business plan, ou si elles ont eu leur projet dans la continuité d’expériences personnelles, professionnelles ou militantes. 

Attention, d’une part, on peut tout à fait avoir une idée un peu folle et apprendre ensuite sur le terrain (on a des exemples !) et d’autre part, il y a des personnes très douées et d’autres beaucoup moins pour se raconter. Ce n’est que le second indice. 

▸ 3. Échanges avec des personnes salariées : alors, vous faites quoi concrètement ? 

Si vous commencez à vous dire qu’une initiative est bien intéressante pour vous inspirer (ou même pour vous accueillir !) dans votre évolution professionnelle, une action simple pour savoir ce qu’il y a sous la peinture de la communication, c’est de parler avec des personnes salariées que vous pouvez (par exemple) contacter sur Linkedin. Le motif (sincère) ? Savoir ce qu’ils font concrètement, comment cela se passe… mais aussi poser des questions sur les limites actuelles, les questions qu’ils se posent pour aller plus loin… 

Attention, le but n’est pas d'inciter des personnes salariées à la déloyauté pour savoir s’il y a anguille sous roche, mais de savoir ce qu’elles font effectivement et de comprendre si cela répond réellement aux enjeux de société sur lesquels ils agissent.

▸ 4. Essayez d’avoir le regard d’acteurs indépendants et experts sur la structure qui vous intéresse

Ce n’est pas toujours simple de tout comprendre à ce qu’une structure propose. On est souvent leurré par une belle communication et un enthousiasme sincère de son équipe. Un bon moyen de décrypter c’est d’échanger avec une association qui dispose d’une expertise et d’un engagement fort dans le secteur de la structure qui nous intéresse. Vous pouvez lui écrire, et expliquer votre démarche d’évolution pro, c’est assez rare, et vous aurez peut-être une réponse, sinon, passez la voir à un événement ! 

Attention, le but n’est pas d’avoir un “bien”, “pas bien” mais d’avoir des explications sur ce qu’apporte la structure, ses limites, ses contradictions ou encore ses alternatives mieux-disantes. 

Comme beaucoup de bons et de bonnes élèves, je n'ai pas beaucoup fait de réel choix durant mon parcours scolaire : bac S, prépa, école d'ingé. C'est ainsi que j'ai fini cheffe de projets en informatique pour des sociétés du CAC40 parce que le développement manquait cruellement de lien humain. Ces postes m'ont permis de toucher à différentes facettes d'une structure, de comprendre différents métiers, de les côtoyer au quotidien : achats, compta, vente, marketing, logistique.

Après 10 ans, je me suis demandé si vraiment je voulais continuer à enrichir des personnes trop riches en vendant des robes hors de prix expédiées à l'autre bout du monde en moins de 24h. J’ai donc pris de la distance et ai décidé de prendre du temps pour réfléchir à mon avenir. Ce que l’Institut Transitions m’a permis c’est de prendre ce temps, de m’outiller et d’enrichir ma compréhension des injustices me révoltant.

En  parallèle de Nouvelles voies, je suis devenue bénévole chez BelleBouffe et au Faitout, ce qui m’a permis de découvrir que l’on pouvait être salarié d’une association et qu’il existait un autre modèle économique viable que celui que je connaissais. Je suis maintenant couteau suisse au Faitout ! Sur le papier (et dans les faits) je gère l'administratif et les finances mais comme dans tout lieu on est tous mobilisés pour son bon fonctionnement et on fait ce qu’il faut pour que ça tourne.

Pour une écologie pirate : et nous serons libres 

De Fatima Ouassak, La Découverte, 2023

Connue pour son engagement avec Front de mères, dans la maison Verdragon et pour son livre La puissance des mères, Fatima Ouassak œuvre pour proposer une alternative écologiste et solidaire aux processus qui étouffent aujourd'hui nos sociétés comme la nature. Ce livre reprend, avec poésie et radicalité politique, le chemin tracé dans le manga One Pièce où les héros et héroïnes grandissent en liberté autant qu’en puissance au fil de leurs aventures. Un manifeste pour une écologie pirate, avec une bonne dose de révolte et une grande cuillère d’optimisme, ce qui n’est pas sans saveur dans la période que nous vivons. 

Les victoires de l’écologie

De La terre au carré - Décembre 2024

Pour rester sur notre ligne, tout n’est pas perdu parce que parfois (souvent !) on gagne : ce podcast de la Terre au Carré nous parle des victoires de ces dernières années. Les invités ? Juliette Piketty-Moine, doctorante en sociologie et Gaëtan Renaud, chargé d’enquêtes socio-économiques et environnementales, qui ont collaboré avec Terres de Luttes et S!lence pour mener une enquête sur les mobilisations écologiques victorieuses. Une occasion de parler aussi de S!lence, revue historique (et lyonnaise) des luttes écologistes et solidaires, et de partager le numéro (en accès libre) sur les victoires écologistes. 

Tous au Larzac : ce n’est qu’un début

De Christian Rouaud - 2011

En 1971, Michel Debré, ministre de la Défense, annonce une extension du camp militaire du Larzac. Une vaste mobilisation s’organise alors, alliant un monde paysan qui refuse de perdre ses terres, mouvement pacifiste et écologiste qui s’oppose à la militarisation de la nature. Cette lutte locale mobilise à travers la France, des centaines de comités Larzac naissent partout... Dix ans de résistance, de désobéissance pacifique, d’actions médiatiques et une victoire finale. Au-delà d’un combat, le Larzac a été le lieu de rencontre et le creuset de lutte qui allient des mondes ruraux et urbains qui ne se parlaient pas. Plus que jamais inspirants ! 

Défi du mois : L’écologie entre en scène

Face aux urgences écologiques, le monde de la culture s’engage et évolue. Ce numéro d’Agir à Lyon met en lumière des acteurs du spectacle vivant, petits et grands, qui ont décidé d’évoluer pour être plus éco-responsables et éco-inspirants. 

Métier du mois : Animation d’une boutique de seconde main

Ce mois-ci, c’est Annouk de Pastel (ex-Loca Loca) qui partage son métier avec Lou. On découvre la vie d’une boutique qui propose de la seconde main de qualité pour femmes et pour enfants. Un métier décisif qui doit se multiplier pour décarboner le monde du vêtement !  

→ Retrouver ce numéro

“Le chaos est les prémices de l'avénement d'un monde différent."

Ce mois-ci, Julien rencontre Matthieu Dardaillon, que nous citons de temps en temps dans cette Lettre. Co-fondateur de Ticket for Change, Matthieu parle de sa nouvelle lettre numérique Redessiner le monde 

Engagement et bénévolat : participez, engagez-vous, partagez ! 

Anciela lance une campagne de promotion de ses temps d'accueil du mardi, où toute personne qui a envie d’agir a la possibilité d’échanger et d’être orienté vers des engagements, associations, ressources… Vous avez déjà commencé à vous engager ? Partagez-le aux personnes que ces temps pourraient aider ! Anciela a fabriqué un mode d’emploi pour vous aider à en parler.  

Vous n’avez pas encore passé le pas d’un engagement ? Passez à un temps d’accueil pour échanger avec Mattéo, Lucas, Johan, Clémentine ou encore Miléna ! Comme le dit Agathe dans son témoignage : bénévolez ! C’est un bon moyen de se trouver et de trouver une place. 

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Ambition ESS mis en pause : suppression de financement pour la CRESS

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a accentué la pression sur les structures porteuses d’une économie écologique, sociale et solidaire avec la suppression de plusieurs financements clés pour des acteurs qui accompagnent les initiatives d’ESS : CRESS, DLA, France Active… 

Conséquence, parmi d’autres, la fermeture pour une durée indéterminée du site Ambition ESS, une ressource précieuse pour celles et ceux qui ont envie d’agir, avec son espace bénévolat, de découvrir, avec son agenda ou de trouver un boulot engagé, avec son espace dédié aux offres d’emplois… On espère le voir revenir bientôt ! 

Retrouvez le communiqué de la CRESS ici 

Événement - La Fresque des besoins 

📆 26 février de 19h30 à 21h30📍 Melting Coop, Villeurbanne (69)
 

Quels sont nos besoins réels ? Comment sont-ils construits ? Comment les déconstruire ? Comment s’affranchir de comportements qui nuisent aux équilibres de la nature et du climat ? En deux heures, cet atelier propose de creuser nos besoins et de chercher collectivement des solutions pour évoluer. 

Infos et inscription

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Événement - La Fabrik à Déclik de Lyon

📆 4 au 6 mars📍 La Doua - Villeurbanne (69)

La Fabrik à Déclik, c’est un des temps forts pour celles et ceux qui s’interrogent sur le sens de leur vie professionnelle et de leurs engagements. Ouvert en premier lieu aux jeunes, on peut y participer même plus âgés. Différents parcours sont proposés pour avoir des déclics, creuser des potentialités et se trouver ! 

Infos et inscription

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Événement - Etat Généraux Sport Planète

📆 12 et 13 mars📍 Hôtel de ville - Lyon (69)

Lyon accueille cette année les Etat Généraux Sport Planète. Lier écologie et sport vous intéresse ? Ne manquez pas ce moment où conférences et ateliers se succèderont ! 

Infos et inscription

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Salon - Primevère

📆 21 au 23 mars📍 Eurexpo - Chassieu (69)

Le Salon des alternatives écologiques et solidaires, organisé par une association indépendante et militante, fête sa 39e édition cette année. Une occasion de découvrir une très grande diversité d’acteurs et d’écouter des conférences inspirantes ou surprenantes. A ne pas manquer dans un parcours d’évolution engagée !

Infos et inscription

Aidez à animer le Festival du voyage engagé 

On the Green Road organise du 11 au 13 avril son Festival du voyage engagé, un temps fort pour écouter des témoignages d’explor’acteurs, échanger sur les transformations du monde du voyage et mobiliser la société pour construire des nouveaux imaginaires de voyages plus écologiques, conscients des autres et solidaires. L’association a besoin de têtes, de cœurs et de bras, le sujet vous branche ? Engagez-vous ! 

Pour signaler votre envie d’aider

Accompagnez des personnes exilées dans leur accès aux études 

Après un parcours migratoire souvent compliqué, bénéficier d’une formation dans le supérieur reste encore difficile pour les personnes exilées. Barrière de la langue, démarches administratives complexes et manque d’information sont les freins que Sillat lève pour leur permettre de débuter ou reprendre les études. Pendant six mois, réalisez une fois par semaine un diagnostic de la situation de chaque personne en demande d’asile ou réfugiée, puis accompagnez-la pour qu’elle puisse (re)trouver le chemin des universités.

Intéressé ? Ecrivez-leur : lyon@sillat.org

Temps d'accueil "Envie d'Agir" : Pour trouver où s'engager !

Parce qu’il est parfois difficile de savoir par quoi commencer quand on veut agir, Anciela vous aide à trouver là où vous vous sentirez bien et utiles !

📆 Tous les mardis de 16h à 19h30 

📍À Anciela (Lyon 7e)